Vaste palais aux exceptionnels décors de la Renaissance, du XVIIe, du XVIIIe et du XIXe siècle, déployant ses 1500 pièces à partir d'un château médiéval fondé avant le XIIe siècle, le château de Fontainebleau a été la résidence favorite de tous les souverains ayant régné sur la France jusqu'à la chute du Second Empire.
Bâtisse construite en 1937, le Palais de Tokyo a abrité le Musée National d'art moderne jusqu'en 1977 et, depuis 2002, un centre d'art contemporain qui présente le meilleur de la jeune création française et internationale sur près de 4000 m² de surface d'exposition.
A la fin de l'été 2008, les deux institutions s'associent pour proposer une manifestation exceptionnelle: Château de Tokyo / Palais de Fontainebleau, plus qu'une exposition, une véritable résidence du Palais de Tokyo au Château de Fontainebleau. De fait, c'est bien le Palais de Tokyo tout entier qui se déplace et qui s'installe à cette occasion au château de Fontainebleau
Bâtisse construite en 1937, le Palais de Tokyo a abrité le Musée National d'art moderne jusqu'en 1977 et, depuis 2002, un centre d'art contemporain qui présente le meilleur de la jeune création française et internationale sur près de 4000 m² de surface d'exposition.
A la fin de l'été 2008, les deux institutions s'associent pour proposer une manifestation exceptionnelle: Château de Tokyo / Palais de Fontainebleau, plus qu'une exposition, une véritable résidence du Palais de Tokyo au Château de Fontainebleau. De fait, c'est bien le Palais de Tokyo tout entier qui se déplace et qui s'installe à cette occasion au château de Fontainebleau
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Quelques extraits du commentaire de Marc-Olivier Wahler, directeur du Palais de Tokyo:
"Château de Tokyo / Palais de Fontainebleau accueille un ensemble d'artistes que nous avons déjà invités au Palais de Tokyo. Plusieurs paramètres ont guidé mon choix. Tout d'abord une volonté de jouer sur des rythmes différents. Comme tout langage, chaque oeuvre se construit sur des rythmes. Il s'agit de trouver des résonances entre les rythmes des espaces patrimoniaux du château et ceux des oeuvres contemporaines. La plupart des oeuvres exposées ont été vues cette année au Palais de Tokyo. En les rejouant dans un contexte radicalement différent, on peut souligner la multiplicité des interprétations possibles dans la constitution ontologique des oeuvres d'art. [...] L'accrochage suit ainsi une logique de greffe: les artistes s'insèrent là de manière indicielle et discrète, tout en soulignant la charge historique de Fontainebleau. L'idée d'objet paradoxal accompagne les choix opérés. Une oeuvre peut endosser simultanément plusieurs interprétations, même les plus contradictoires, sans que son autonomie soit menacée. Au contraire: plus une oeuvre possède ce que j'appelle un "quotient schizophrène élevé", plus elle gagne en densité. Elle est conçue dans une logique additionnelle et accepte plusieurs interprétations. Il faut appréhender l'art contemporain comme une hygiène de l'esprit qui active la curiosité, active des faisceaux d'interprétation. La familiarité avec l'art contemporain induit cette gymnastique de l'esprit et permet d'appréhender le quotidien d'une manière plus ouverte, plus acérée."
Quelques extraits du commentaire de Marc-Olivier Wahler, directeur du Palais de Tokyo:
"Château de Tokyo / Palais de Fontainebleau accueille un ensemble d'artistes que nous avons déjà invités au Palais de Tokyo. Plusieurs paramètres ont guidé mon choix. Tout d'abord une volonté de jouer sur des rythmes différents. Comme tout langage, chaque oeuvre se construit sur des rythmes. Il s'agit de trouver des résonances entre les rythmes des espaces patrimoniaux du château et ceux des oeuvres contemporaines. La plupart des oeuvres exposées ont été vues cette année au Palais de Tokyo. En les rejouant dans un contexte radicalement différent, on peut souligner la multiplicité des interprétations possibles dans la constitution ontologique des oeuvres d'art. [...] L'accrochage suit ainsi une logique de greffe: les artistes s'insèrent là de manière indicielle et discrète, tout en soulignant la charge historique de Fontainebleau. L'idée d'objet paradoxal accompagne les choix opérés. Une oeuvre peut endosser simultanément plusieurs interprétations, même les plus contradictoires, sans que son autonomie soit menacée. Au contraire: plus une oeuvre possède ce que j'appelle un "quotient schizophrène élevé", plus elle gagne en densité. Elle est conçue dans une logique additionnelle et accepte plusieurs interprétations. Il faut appréhender l'art contemporain comme une hygiène de l'esprit qui active la curiosité, active des faisceaux d'interprétation. La familiarité avec l'art contemporain induit cette gymnastique de l'esprit et permet d'appréhender le quotidien d'une manière plus ouverte, plus acérée."
Exposition du 7 septembre au 17 novembre 2008. Château, place du Général de Gaulle - 77300 Fontainebleau. Tél.: 01 60 71 50 70. Ouverture du château jusqu'au 30 septembre de 9h à 18h puis de 9h à 17h.
Daniel Firman, Würsa (à 18000 km de la terre), 2006-2008. Vue de l'exposition Château de Tokyo/Palais de Fontainebleau. Prêt de Paul-François Vranken, collection Vranken-Pommery. Courtesy Galerie Alain Gutharc, Paris. © Antoine Prévost
Lieu: Galerie de Diane
L'éléphant, symbole de François 1er, est présenté la tête en l'envers dans la galerie de Diane. L'animal naturalisé devient ici une sculpture hyperréaliste en équilibre dans une posture irréelle. Solution de l'énigme: à 18 000 km de la Terre, cette acrobatie est possible. Dans un fragile équilibre et dans cette posture incongrue, il vient bouleverser l'harmonie de ce beau décor sous lequel sont sagement alignés les volumes de la bibliothèque de Napoléon III.
Lieu: Galerie de Diane
L'éléphant, symbole de François 1er, est présenté la tête en l'envers dans la galerie de Diane. L'animal naturalisé devient ici une sculpture hyperréaliste en équilibre dans une posture irréelle. Solution de l'énigme: à 18 000 km de la Terre, cette acrobatie est possible. Dans un fragile équilibre et dans cette posture incongrue, il vient bouleverser l'harmonie de ce beau décor sous lequel sont sagement alignés les volumes de la bibliothèque de Napoléon III.
Henrik Plenge Jacobsen, Smoke, 1998-2000. Moteur, machine à fumée. Vue de l'exposition Château de Tokyo/Palais de Fontainebleau. Courtesy Nicolai Walner, Copenhague. Photo: André Morin
Répétitif et ponctuel, un écran de fumée vient dissimuler trois par jour l'entrée du château à heure fixe. Manifestation d'un incendie? Illusion qui permet aux prestidigitateurs d'effectuer leurs tours de magie? Cette oeuvre ouvre le champ des possibles et matérialise la rencontre merveilleuse entre réalité et fiction.
Lieu: Lucarne salon Victoria
Répétitif et ponctuel, un écran de fumée vient dissimuler trois par jour l'entrée du château à heure fixe. Manifestation d'un incendie? Illusion qui permet aux prestidigitateurs d'effectuer leurs tours de magie? Cette oeuvre ouvre le champ des possibles et matérialise la rencontre merveilleuse entre réalité et fiction.
Lieu: Lucarne salon Victoria
Daniel Dewar & Grégory Gicquel, Mason Massacre, 2008. Sculpture en marbre de Castelnou. 410 x 190 x 200 cm. Courtesy Galerie Hervé Loevenbruck, Paris. Production Les collections de Saint-Cyprien
Monument dédié à la technologie industrielle des années 80, une voiture de sport en marbre est garée à l'entrée du château. Mais les nombreuses fractures de cette sculpture en ruine imprègnent l'oeuvre d'une aura elliptique. Relique d'un passé révolu, cet élément perturbateur contamine et accélère le sens de l'Histoire.
Fonte: Sandra Macedo e site ArtCatalyse
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